Passer au contenu
🎄Livraison à 0.90 € à partir de 35 euros*🎄
🎄Livraison à 0.90 € à partir de 35 euros*🎄
20 Desanm - Nout Léritaz

20 Desanm - Nout Léritaz

Une journée marquée dans la mémoire des réunionnaises

Chaque 20 décembre, La Réunion s’arrête pour commémorer un moment fondateur de son histoire : l’abolition de l’esclavage en 1848. De Saint-Denis à Saint-Pierre, des commémorations, concerts, prises de parole et cérémonies officielles rappellent ce jour où plus de 60 000 personnes ont obtenu leur liberté. Mais derrière cette date devenue symbolique se trouve une histoire longue et profonde.

Une société marquée par l’esclavage

Introduit au XVIIᵉ siècle avec la colonisation de l’île, l’esclavage structure durablement la société réunionnaise. Main-d’œuvre essentielle du système économique, les esclaves cultivent café, épices et canne à sucre. Le « Code noir », appliqué dès 1723, encadre cette organisation et impose aux esclaves une vie de travail forcé et l’absence de liberté.

Au fil des décennies, les tensions se multiplient : marronnage, résistances et revendications montantes en France métropolitaine nourrissent progressivement la réflexion autour de l’émancipation.

1848 - Liberté

En 1848, sous la IIᵉ République, le gouvernement provisoire confie à Victor Schœlcher la mission de préparer un décret d’abolition totale de l’esclavage. Adopté le 27 avril 1848, il instaure la fin définitive de l’esclavage dans toutes les colonies françaises.

Mais à La Réunion, le décret n’est appliqué qu’après plusieurs mois de transition. Ce n’est que le 20 décembre 1848, lors d’une proclamation officielle à Saint-Denis par le commissaire général Sarda Garriga, que l’abolition devient effective. Ce jour-là, des milliers de personnes accèdent légalement à la liberté.

Sarda Garriga - Un moment fondateur

Selon les récits de l’époque, l’annonce est accueillie avec un mélange d’émotion, de soulagement et d’incertitude. Les anciens esclaves doivent désormais construire une vie nouvelle dans une société encore marquée par les hiérarchies coloniales. Certains choisissent de rester sur les domaines où ils travaillaient, d’autres se déplacent vers les hauts ou fondent des quartiers qui existent encore aujourd’hui.

Cet acte de libération ne met pas fin aux inégalités, mais il marque une rupture profonde : La Réunion entre dans une nouvelle ère sociale, politique et économique.

20 desanm - Mémoire et célébration

Ce n’est qu’au XXᵉ siècle que le 20 décembre devient une véritable célébration publique. Officiellement fériée depuis 1983, cette date est aujourd’hui un moment fort du calendrier culturel réunionnais.

La journée est rythmée par :

  • des dépôts de gerbes et hommages officiels,
  • des concerts et manifestations artistiques,
  • des expositions consacrées à l’histoire de l’esclavage,
  • des ateliers de transmission de la musique, de la langue et du patrimoine réunionnais.

Le 20 décembre est à la fois une fête de la liberté, un espace de mémoire et un rappel des luttes menées par plusieurs générations.

Un devoir de mémoire toujours vivant

Pour La Réunion contemporaine, cette date continue de porter un message essentiel : celui de ne pas oublier. L’histoire de l’esclavage fait désormais partie de l’enseignement scolaire, et les initiatives publiques et associatives se multiplient pour transmettre cette mémoire aux jeunes générations.

Le 20 décembre est ainsi bien plus qu’une commémoration : c’est un moment de réflexion collective, un rappel de la dignité humaine et un hommage à celles et ceux qui ont vécu, résisté et transmis.

Pour La Réunion contemporaine, cette date continue de porter un message essentiel : celui de ne pas oublier. L’histoire de l’esclavage fait désormais partie de l’enseignement scolaire, et les initiatives publiques et associatives se multiplient pour transmettre cette mémoire aux jeunes générations.

Chez Orphie nous avons un devoir de transmission à travers nos ouvrages, des auteurs qui ont mis en lumière ce pan de notre histoire.

👉🏼 Découvrir la sélection du 20 Desanm

Articles suivant Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil 2025